Des mesures pour l’EPS – Lettre au ministre

M. le Ministre,

Le rebond de la pandémie a contraint le gouvernement à édicter de nouvelles règles en vue de ralentir la propagation du virus. Ce renforcement a amené l’Education nationale à travailler un nouveau dispositif et de nouveaux « repères pour l’EPS ». L’enseignement de l’Education Physique et Sportive est, dans le contexte, un enseignement particulier (…)

L’ensemble de ces raisons poussent les enseignants d’EPS à exiger :

  • La mise à disposition de masques chirurgicaux pour eux même.
  • L’ouverture de la possibilité de disposer de demi-groupes pour faciliter la pratique tout en respectant plus efficacement les règles de distanciation physique. En fonction des contextes locaux, des installations à disposition, des effectifs de classe pouvoir enseigner par demi-groupes soit avec des créneaux par quinzaine soit par d’autres voies et moyens est indispensable. Les pratiques seraient de meilleures qualités et le respect des consignes sanitaires facilité.
  • Une notion de brassage extensive ramenée à des groupes constitués avec un rappel pour éviter les mauvaises lectures et pour permettre notamment le fonctionnement des associations sportives.
  • Le maintien de l’ouverture de tous les équipements sportifs pour permettre la pratique  scolaire et étudiant STAPS comme le prévoit le décret du 29/10/2020, nous avons déjà écho de fermeture d’installations et de certaines piscines dans plusieurs communes.
  • Un rappel à l’ensemble des services déconcentrés des règles édictées pour ne pas avoir d’interprétations locales, sources d’incompréhensions et de conflits. Ces interprétations commencent déjà avec, par exemple, le port du masque pour des activités jugées de faible intensité…
  • Une réflexion sur la neutralisation de toutes les évaluations de ce premier cycle par souci d’équité entre tous les élèves.
  • Un temps de concertation banalisé pour permettre aux équipes de revoir leur programmation et de réfléchir aux organisations possibles.

Monsieur le Ministre, ces quelques demandes permettraient une mise en œuvre des pratiques plus sereine et répondraient à une partie des craintes fortement portées lors de cette journée de rentrée. Nous sommes très attachés à la poursuite de l’enseignement de l’EPS, facteur de bien être, d’épanouissement, de développement, d’appropriation culturelle, de vivre ensemble… Il nous faut donc conjuguer cette nécessité avec la mise en sécurité sanitaire des personnels et des élèves (…)


Je soutiens la lettre du SNEP-FSU

13 réflexions sur “Des mesures pour l’EPS – Lettre au ministre

  • 4 novembre 2020 à 18 h 00 min
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    Bonjour et merci pour cette lettre auprès du ministre,
    La lettre est très bien mais il faut vraiment insister sur le fait que les colleges (classes à 30) sont dans la même situation que les lycées et que ces demandes sont pour l’ensemble des profs et classes d’EPS. Nos collégiens bloqueront plus difficilement les collèges que les lycéens leur lycée.
    L’alerte attentats doit être précisée également. On sort ou pas de l’établissement scolaire? Pour moi c’est non car nos espaces extérieurs ( City Park, terrains de rugby ou autres) sont ouverts sur l’extérieur et nous n’avons aucune possibilité de faire autrement.
    Pour info le vendredi de la sortie pour les vacances de Toussaint, notre collège a été confiné suite à une alerte prise d’otage. Cela semble avoir été une fausse alerte mais bon, quand on voit les « forces de l’ordre, casquées, armées jusqu’aux dents à la porte du gymnase où l’on est seule avec sa classe cela fait un drôle d’effet!!
    Merci encore.

  • 4 novembre 2020 à 18 h 46 min
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    Les masques chirurgicaux ne protègent pas le porteur du masque mais l’ interlocuteur. Les seuls masques qui protégeront les professeurs d’Eps que nous sommes sont les masques FFP2. Dans mon établissement, j’ ai fait établir une fiche alerte hygiène et sécurité et ai demandé à ce qu’ on en reçoive…Affaire à suivre mais apparemment la demande va être traitée favorablement…

  • 4 novembre 2020 à 19 h 15 min
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    Il y a des professeurs à risque qui sont clairement mis en danger. L´EPS devient scandaleusement le seul contexte en France, où des personnels sont obligés de s’exposer gravement au virus, travaillant avec une trentaine d’individus contaminants et non masqués dans un lieu fermé et aerosolisé toute la journée, voyez dans quoi viralement, on nous fait baigner. Ceci est inadmissible et pour ma part l’AS doit cesser pour absolument éviter les brassages non nécessaires. Les efforts de toute une société ne sont-ils pas anéantis par ce genre d’ineptie ??!!!

  • 4 novembre 2020 à 19 h 37 min
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    Je suis daccord avec ce qui vient d’être dit. De mon côté nous avons suspendu l’as pendant 1 mois. Et nous avons demandé à travailler par demain groupe ce qui a été accepté sans souci. Le risque est effectivement très élevé en EPS avec des élèves sans masques et avec qui il est souvent difficile de faire respecter les gestes barrières.
    Bon courage à tous !

  • 4 novembre 2020 à 20 h 18 min
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    Blanquer n’est pas contre les demi-groupes au lycée!
    Lundi 2 novembre, sur France Inter, dans le 7-9 il s’exprimait ainsi : « pour les lycées, il y a des souplesses accordées, il y a des lycées qui vont s’organiser en demi- groupe ». Léa Salamé lui fait alors remarquer qu’il a interdit les demi-groupes, ce à quoi Blanquer répond : « non, je ne les refuse pas…cette configuration existe…il y a la possibilité, lorsque la configuration le permet, d’éventuellement faire des demi- groupes, mais je ne l’encourage pas ».
    Référence : https://www.franceinter.fr/emissions/le-7-9/le-7-9-02-novembre-2020, placer la curseur à 01:20:20

  • 4 novembre 2020 à 23 h 17 min
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    Je trouve la lettre timoree : ces messieurs jouent avec notre santé,notre vie en cas de Covid sévère. Ils jouent en nous dotant de masques pourris alors que le minimum requis c’est le FFP2. Ils jouent en exigeant que nos élèves soient sans masques (nous testons nous mêmes au quotidien la pratique qui peut s’avérer sportive, des cours avec masques parfois sur des séquences de 4h. et nos élèves seraient incapables de pratiquer une activité peu énergétique 1h30 d’affilée ? quand a l’AS pas de masques et brassage des classes c’est tout simplement impensable.

  • 6 novembre 2020 à 13 h 19 min
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    Des notions de « groupe constitué » et de « niveaux » voire de « brassage » « extensive(s) » « pour permettre à l’AS de fonctionner », oui, mais ça ne va pas du tout dans le sens de la limitation du brassage que s’efforce de respecter nos établissements. Je nous vois très mal saboter à l’AS tous les efforts mis en place par ailleurs par l’ensemble de la communauté éducative ! Pour qui passerions-nous ?
    En attendant le texte reste particulièrement flou et transfère la responsabilité des choix à opérer sur le président de l’AS de chaque EPLE : c’est un peu facile il me semble pour notre hiérarchie, y compris celle de l’UNSS.
    Comment justifier que l’AS, qui reste une AS loi 1901, tout comme les clubs sportifs fermés actuellement, puisse continuer de fonctionner comme si de rien n’était ? D’un point de vue logique, on est dans une contradiction totale, et je ne comprends pas la position du SNEP, sauf à aller chercher des raisonnements purement corporatistes que j’ai du mal à imaginer.
    Il faut demander un texte plus précis et ne pas laisser les collègues dans le flou.

  • 6 novembre 2020 à 13 h 41 min
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    Même avec des demis groupes… On ira travailler dans des gymnases non aérés face à des élèves sans masque… C’est à la limite du droit de retrait le danger est grave. Pas imminent mais réccurent.. Des heures enfermés dans des salles avec des élèves sans masque. C’est dangereux, pour eux, pour leur familles, pour nous..

  • 6 novembre 2020 à 15 h 42 min
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    Comment se fait il qu’aucun média, aucun médecin sur les plateaux de télévision, ne parlent du scandale de l’EPS: brassage des classes en UNSS (jusqu’à une quinzaine de classes différentes, dans mon groupe de badminton en UNSS), classes de niveaux différents pratiquant au même moment, sans masques, dans le gymnase, soit environ 60 élèves… Professeur épuisé de hurler dans son masque pour se faire entendre, de soulever son masque pour siffler…
    Aucun journaliste, médecin ne sait ce que font leurs enfants dans les gymnases???

  • 6 novembre 2020 à 15 h 49 min
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    Perso je ne comprends pas la volonté de maintenir l’AS: brassage des élèves en plus de tout le reste …..ou alors pourquoi avoir fermer les clubs qui ne sont jamais que des associations sportives de la même sorte…… A moins que les motivations des décideurs de l’UNSS soient ailleurs?????

  • 8 novembre 2020 à 11 h 09 min
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    Bonjour à toutes et à tous les collègues EPS.
    Benoit Hubert, il est impératif de prendre en compte ces remarques essentielles et incontournables énoncées ci dessus de la part des collègues EPS qui demandent des mesures urgentes. De plus, il faut très vite exiger ces mesures décrites ci-dessous ( préconisées par les virologues).
    1/ Demander au ministre de la santé et au ministre de l’éducation nationale de tester massivement tous les collégiens et lycéens.
    Ces tests doivent être réalisés par des équipes médicales mobiles capables de se déplacer dans les collèges et les lycées.
    2/ Un isolement des élèves testés positifs au COVID permettrait ensuite de casser les chaines de transmission.
    Je suis depuis mardi après-midi, déclarée cas contact par L’ARS car une élève de ma classe de terminale que j’ai eue lundi matin en cours ( parmi les 30 autres élèves ), a eu lundi après-midi le résultat positif au COVID de son test RT PCR. Je dois rester confinée pendant 7 jours et me faire tester ce lundi le 09/11. Cinq autres élèves sont déclarées cas contact COVID. Nous enseignons l’EPS au milieu d’une brumisation de COVID . Le fait même de fournir des masques FFP2 aux enseignants d’EPS ne nous permet pas de casser les chaines de transmission entre les élèves qui se passent le virus sans le savoir et qui contaminent leur propre famille en rentrant chez eux , et qui contaminent également les enseignants en cours ainsi que leur famille. Non, nous ne devons pas être les acteurs impuissants et pire encore, les acteurs conscients de la transmission du virus qui restent sans rien faire et qui cautionnent de ce fait ces abberations ( relevées d’ailleurs par les élèves eux-mêmes). Les mesures proposées dans la lettre du SNEP au ministre ne limiteront aucunement le développement des chaines de transmission. De plus, nos établissements ne sont absolument pas sécurisés. Travaillant dans une cité scolaire de plus de 2000 élèves, n’importe qui peut entrer dans l’établissement et dans les structures sportives pour commettre des actes de barbarie comme ceux que nous avons eu récemment . Ceci est inadmissible.

  • 8 novembre 2020 à 12 h 06 min
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    Bonjour
    Merci pour cette lettre et merci au SNEP qui est une nouvelle fois le relais de nos préoccupations de terrain auprès du ministère.
    Il est important à mon sens de réfléchir et de défendre nos conditions de travail afin de fonctionner avec le maximum de sécurité pour nous et nos élèves (sachant que le risque 0 n’existe pas). Les problématiques de distanciation, de port du masque sont les mêmes en EPS et dans les autres cours (le risque de contamination est il plus grand dans un gymnase avec une salle de 600m2 avec 28 élèves sans masque que dans une salle de 30 m2 avec ses mêmes 28 élèves masqués ?). Le débat se situe sur l’ouverture des écoles et les moyens donnés pour faire respecter le protocole (effectifs élèves , personnels, taille des locaux…à titre d’exemple nous n’avons pas d’infirmière dans mon collège… ) A l’heure actuelle aucune école, aucun collège ne peut prétendre faire respecter le protocole de façon optimale…
    Comme on dit « on fait au mieux »… « comme on peut » ….
    A prendre en compte aussi selon moi, le fait que dans cette période de confinement, l’école avec l’EPS et les AS est le seul lieu où les élèves peuvent pratiquer une activité physique et cela me semble très important pour la santé de la nos élèves (physique et morale).
    Pour finir, attention avec le plan alerte attentat… les contextes d’établissement sont aussi à prendre en compte. Dans certains établissements (le mien en particulier) les installations sont à 20 minutes du collège. Si on nous interdit de sortir du collège….Certains ne peuvent plus faire d’EPS….
    Pour moi le nerf de la guerre reste LES MOYENS (matériels humains) et comme pour les soignants, le manque de moyen dans le publique a toujours existé, mais lors de situations exceptionnelles comme aujourd’hui cela devient CRITIQUE et DRAMATIQUE (comme on peut le voir dans les hôpitaux)…

    SANS MOYENS PAS D’OUVERTURE DES ÉCOLES. QUE LE GOUVERNEMENT ASSUME DE JOUER AVEC NOS SANTÉS POUR MAINTENIR UN MINIMUM D’ÉCONOMIE…

  • 8 novembre 2020 à 21 h 18 min
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    Bonsoir à tous,
    Je viens de signer la lettre et de lire les différents commentaires….
    Le mien est simple : Je suis une personne en très bonne santé et là je suis en arrêt de travail suite à une « crise d’angoisse liée à des facteurs de stress » (noté sur l’arrêt) et c’est arrivé au lycée devant mes élèves!
    Mon dilemme (le notre) était simple : je vais travailler malgré les risques pour mes élèves et moi-même ou pas!?
    Je me suis auto-persuadée d’y aller et….c’est mon corps qui a dit non, je ne tenais plus sur mes jambes et j’ai pensé faire une crise cardiaque….!!
    Arrêtons de nous mettre la tête dans le sable en suivant ce que nous dit notre ministère! Nous savons que nous mettons en danger nos élèves, leurs familles, nous même…. lorsque nous faisons nos cours!
    On demande à ces mêmes familles de porter le masque même à la maison, dans les magasins encore ouverts, dans les entreprises, dans certaines zones des villes……….et en EPS il est pas obligatoire……..et souvent les lieux dans lesquels nous enseignons ne peuvent pas être suffisamment aérés…….
    Je remercie mon corps (et mon esprit) d’avoir dit NON à toutes ces incohérences!!
    Je tiens à ma santé et à celle de mes élèves, comme vous tous je pense! Enseigner oui mais dans des conditions SECURISANTES pour tous!

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