Professeurs d’EPS : les grands perdants de la rentrée
Classes surchargées, activités supprimées, horaires réduits… Faute de moyens suffisants, les cours d’éducation physique et sportive se réduisent comme peau de chagrin dans de nombreux établissements, et ce, dès la rentrée. Syndicats et enseignants tirent la sonnette d’alarme.
« Dans le 93, il ne faut pas tomber malade car on sait qu’on ne sera pas remplacé ! » s’insurge Sandy Rico, professeur d’EPS (1) sur l’académie de Créteil, qui espère « tenir » jusqu’aux vacances de la Toussaint malgré ses baisses de tension.
Dans sa matière, elle est loin d’être la seule à rencontrer de graves difficultés depuis la rentrée. Un de ses collègues, Samy Rossignol, a été informé de son affectation seulement 2 jours avant la rentrée, et doit partager son emploi du temps entre 2 établissements éloignés entre eux, et situés à 30 minutes de son domicile. « 2 fois par semaine, je dois changer d’établissement dans la journée, car on m’a attribué 13 heures dans un collège et 7 dans l’autre. Je passe mon temps sur la route plutôt qu’à m’investir auprès des élèves en difficulté qui ont besoin d’un référent, à fortiori dans la classe Segpa (2) qu’on m’a attribuée », regrette le professeur titulaire en zone de remplacement (TZR)…