Les profs de sport manquent à l’appel

Les syndicats profitent d’une lettre du principal du collège Jules-Verne, à Angoulême, pour réagir à la fonte des effectifs.

Pour Guy Delienne, rien d’extraordinaire : « Lors de précédentes affectations, j’avais déjà procédé de la sorte. » Le principal du collège Jules-Verne a écrit à l’ensemble des enseignants d’EPS (éducation physique et sportive) de la Charente pour leur demander dans quelle mesure l’un d’entre eux pourrait prendre en charge des heures de cours dans son établissement. Car, depuis la rentrée, par manque d’effectif, le collège ne peut assurer l’enseignement du sport pour deux classes de quatrième (52 élèves).

Ici, dans les rangs des enseignants, l’initiative de Guy Delienne a surpris : « Qu’un chef d’établissement soit contraint de jouer les sergents recruteurs en adressant un courrier aux enseignants du département, ça reste une démarche originale. D’autant qu’il ne s’agit pas là d’un établissement rural isolé, confronté à la problématique de la désertification démographique, mais bien d’un collège du Plateau d’Angoulême », témoigne Christophe Mauvillain.

Le secrétaire académique du Snep-FSU estime que l’action de Guy Delienne a valeur d’exemple. « Elle prouve que l’EPS est aujourd’hui une discipline déficitaire. Contrairement à ce que dit le rectorat, il manque 50 postes dans l’académie. Au 12 septembre, 31 enseignants précaires ont déjà été recrutés pour faire face à cette pénurie. Il en faudra certainement une centaine sur l’ensemble de l’année scolaire »…

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Professeurs d’EPS : les grands perdants de la rentrée

Classes sur­char­gées, acti­vi­tés sup­pri­mées, horaires réduits… Faute de moyens suf­fi­sants, les cours d’éducation phy­sique et spor­tive se réduisent comme peau de cha­grin dans de nom­breux établis­se­ments, et ce, dès la ren­trée. Syndicats et ensei­gnants tirent la son­nette d’alarme.

« Dans le 93, il ne faut pas tom­ber malade car on sait qu’on ne sera pas rem­placé ! » s’insurge Sandy Rico, pro­fes­seur d’EPS (1) sur l’académie de Créteil, qui espère « tenir » jusqu’aux vacances de la Toussaint mal­gré ses baisses de tension.

Dans sa matière, elle est loin d’être la seule à ren­con­trer de graves dif­fi­cul­tés depuis la ren­trée. Un de ses collègues, Samy Rossignol, a été informé de son affec­ta­tion seule­ment 2 jours avant la ren­trée, et doit par­ta­ger son emploi du temps entre 2 établis­se­ments éloi­gnés entre eux, et situés à 30 minutes de son domi­cile. « 2 fois par semaine, je dois chan­ger d’établissement dans la jour­née, car on m’a attri­bué 13 heures dans un col­lège et 7 dans l’autre. Je passe mon temps sur la route plu­tôt qu’à m’investir auprès des élèves en dif­fi­culté qui ont besoin d’un réfé­rent, à for­tiori dans la classe Segpa (2) qu’on m’a attri­buée », regrette le pro­fes­seur titu­laire en zone de rem­pla­ce­ment (TZR)…

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Education physique : le Snep-FSU mécontent

Le syndicat des professeurs d’éducation physique Snep-FSU a révélé mardi que seuls « 15% » des établissements connaissaient une situation « normale » dans l’enseignement du sport et n’avaient pas besoin de recourir aux heures supplémentaires, aux remplaçants et aux précaires. Le Snep-FSU a présenté, lors d’une conférence de presse, les résultats d’une « enquête flash de rentrée » portant sur plus de 1.600 réponses d’établissements. « C’est une opération-vérité qui confirme tout ce que l’on craignait à la suite des suppressions de moyens », a dit Serge Chabrol, secrétaire général.

« Les dégradations portaient jusque-là surtout sur des suppressions d’options, d’expériences et de dédoublements de classe », a-t-il dit. Mais l’enquête montre que « l’alourdissement des effectifs » est cité par 55% des établissements comme « facteur d’aggravation des conditions d’étude des élèves et de travail des enseignants », avec des conséquences en matière de sécurité.

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