Le Snep-FSU propose d’expérimenter plus d’EPS dans 100 collèges et lycées

Le Snep-FSU, principal syndicat des professeurs d’éducation physique et sportive (EPS), propose de tester une heure de plus d’EPS par semaine dans 100 collèges et lycées à partir de la rentrée, et d’en faire une évaluation portant sur le comportement et le niveau des élèves.

Le syndicat va proposer au ministre de l’Education nationale Luc Chatel, d’expérimenter, pendant trois ans dans toutes les classes de 60 collèges et 40 lycées, quatre heures d’EPS par semaine en collège et trois heures en lycée, a annoncé lors d’une conférence de presse vendredi son secrétaire général, Serge Chabrol.

Les élèves ont aujourd’hui trois heures en collège (sauf en 6ème, 4 heures) et deux heures en lycée. « Le ministre dit qu’il veut plus d’EPS et de sport scolaire? Nous lui disons +chiche+ », a déclaré M. Chabrol, se disant prêt à « prendre des risques » en réclamant « une évaluation réelle » de cette expérimentation, portant sur les comportements des élèves, leurs résultats scolaires et leur pratique du sport.

Il a souligné que l’ex-judoka David Douillet, secrétaire national aux sports de l’UMP, a lui-même proposé quatre heures d’EPS de la 6ème à la terminale.

Le Snep-FSU prend ainsi position après l’annonce de M. Chatel d’expérimenter à la rentrée, dans deux à trois classes d’une centaine de collèges et lycées, un nouveau rythme avec cours le matin et sports l’après-midi.

C’était « une opération de propagande électorale », a jugé M. Chabrol: « comme il y a dans l’opinion publique le souhait de plus d’activité physique à l’école », ce que Nicolas Sarkozy avait « senti » en en faisant une priorité lors de sa campagne de 2007, le ministre a fait « un coup de communication » mais cela « touchera très peu d’élèves et ne sera pas généralisable » faute de moyens.

Le Snep a rappelé que 4.500 postes de professeurs d’EPS ont été supprimés depuis cinq ans.

M. Chabrol a fait aussi remarquer que la classe de seconde du lycée Jean-Vilar de Meaux (Seine-et-Marne) prise en exemple par le ministère car elle teste cette année les sports l’après-midi, n’était composée « que de 20 élèves », alors que le gouvernement envisage dans le même temps d’augmenter les tailles des classes pour continuer à supprimer des postes.

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